EHPAD, habitat partagé : les 9 différences

En cas de difficulté à domicile liée à une perte importante d’autonomie, l’Ehpad est souvent envisagé pour les personnes âgées. Mais il existe aujourd’hui une alternative : l’habitat partagé. Concrètement, quelles sont les différences entre ces deux lieux de vie ?

  

Être résident / Être chez soi, en colocation

En Ehpad, la personne âgée est résidente. Elle dispose d’une chambre, d’accès à des espaces communs et de services (présence 24h/24, aide à la vie quotidienne, repas, activités, aide médicale). Elle respecte les règles de vie de l’établissement. Elle signe un contrat de séjour, il s’agit d’une prestation de services.

 

Au sein de l’habitat partagé, la philosophie est différente car la personne âgée est chez ellei, avec la présence d’un auxiliaire de vie 24h/24. Elle a sa propre chambre (meublée d’un lit et d’une armoire qu’elle peut compléter de ses propres meubles), partage le salon, la cuisine, le jardin… Contractuellement, la personne est colocataire de l’habitat partagé, avec une prestation d’aide à domicile mutualisée. Les frais de vie (repas, dépenses courantes) sont partagés  entre les colocataires. Le colocataire et sa famille sont partie prenante sur les décisions de l’habitat (programme, repas, mobilier). Chaque colocataire est représenté dans un conseil des familles qui se réunit une fois par trimestre. 

 

Des horaires précis / Pas d’horaires

En Ehpad, les repas sont servis à heures fixes. Il y a des horaires à respecter pour les visites des familles et pour les activités.

 

En habitat partagé, le colocataire peut se lever à l’heure qu’il souhaite, prendre son petit déjeuner quand il en a envie. Il est chez lui, avec d’autres. Les déjeuners et dîners sont généralement pris en commun, mais rien n’est imposé. Les familles viennent voir leur proche chez lui quand elles le souhaitent.

 

Restauration collective / Cuisine familiale

En Ehpad, la restauration est collective. Les menus sont la plupart du temps établis par un chef de cuisine et une diététicienne.

 

En habitat partagé, les repas sont préparés chaque jour par les colocataires eux-mêmes aidés par les auxiliaires de vie. Chacun peut faire part de ses souhaits, partager une de ses recettes. Les aliments sont achetés régulièrement localement. Les repas sont pris ensemble autour d’une grande table : colocataires, auxiliaires et visiteurs du jour.

 

50 personnes et plus / 6 à 10 colocataires

En Ehpad, les effectifs sont importants, pouvant aller jusqu’à 150 personnes hébergées.

 

Les habitats partagés Bien Commun accueillent 6 à 10 colocataires. Une petite taille qui permet de créer facilement du lien entre les colocataires, mais aussi avec les auxiliaires et bénévoles qui les entourent. 

 

Par ailleurs, au sein de nos habitats à taille humaine, les colocataires ont accès à toutes les pièces, y compris la cuisine ou la buanderie. Le colocataire connaît tous les recoins de la maison. Il n’y a pas d’inconnu, ce qui est rassurant et évite de renforcer les troubles cognitifs. 

 

Avec ou sans blouses blanches

L’Ehpad est un environnement médicalisé, à la fois dans son architecture et son mobilier, comme par la présence sur place d’infirmiers et de médecins. Pour autant, une personne âgée en perte de repères n’a pas forcément besoin d’un environnement aussi médicalisé.

 

L’habitat partagé, lui, n’est pas médicalisé. Les soins médicaux sont assurés par les médecins, kinés et infirmiers de ville. L’animatrice de la vie sociale et partagée de Biens Communs, présente toute la semaine dans la maison, facilite les soins pour votre proche.

 

Si besoin, et dans la mesure du possible, une hospitalisation à domicile (HAD) au sein de l’habitat partagé est possible. Nos habitats Biens Communs ne sont pas des lieux de vie intermédiaires, une personne âgée peut y envisager sa fin de vie.

 

Un établissement / Un habitat qui a une âme

Un Ehpad est un établissement qui a été pensé initialement avec des chambres et espaces standardisés.

 

Chez Biens Communs, rien de neuf, nous réhabilitons des maisons et appartements avec une âme, tout en les adaptant (ajout d’ascenseur, élargissement des portes, création de contrastes...). Chaque chambre est différente. Vivre dans une maison qui ressemble à ce qu’ils ont toujours connu est très rassurant pour les personnes en perte de repères.

 

Un programme d’animations ou la vie tout simplement

En Ehpad, de nombreuses activités sont proposées dans le cadre d’un planning proposé par l’établissement.

 

En habitat partagé, la stimulation des colocataires se fait d’abord autour de la vie quotidienne : préparation des repas, jardinage, courses. Aucune activité n’est imposée. En revanche, les semaines et journées sont ponctuées de nombreuses activités : jeux, lecture, promenades, art thérapie, … ce programme  se construit au fil du temps, selon les souhaits des colocataires.

 

Un contrat de prestation ou une participation à la vie de la colocation

En Ehpad, la personne âgée signe un contrat de séjour et reçoit une prestation de services. 

Au sein de l’habitat partagé, le colocataire et sa famille sont investis dans la colocation : décisions d’aménagement et d’animation, gestion des investissements, comptes communs... Pour faciliter les échanges entre les familles des colocataires, un Conseil de vie partagée a lieu tous les trimestres, en présence des familles, de l’animatrice de la vie sociale et partagée (qui facilite le quotidien toute la semaine) et d’autres personnes investies dans le projet si nécessaire. 

 

L’habitat partagé pas plus cher que l’Ehpad
Pour un habitat partagé Biens Communs en région parisienne, le reste à charge varie de 1800 euros à 3500 euros par mois, une fois les aides perçues. Il est en moyenne de 2900 euros.

 

A Paris, le prix moyen d’un Ehpad (reste à charge) est de 3766 euros. Il est de 2666 euros dans le Val de Marne et de 3266,4 euros dans les Hauts-de-Seine.*

En habitat partagé, le coût comprend trois parties :

-   le loyer

-   la prestation d’aide à domicile

-   les frais de vie (repas, dépenses courantes) : ces frais sont décidés et mutualisés entre les colocataires

* D’après les chiffres gouvernementaux, CNSA 2019

Nous espérons que cet article vous aura éclairé.

Quelle que soit votre réflexion et le choix que vous ferez, nous vous conseillons d’anticiper tant que la santé de votre proche est bonne.

En effet, il suffit parfois d’une chute à la maison suivie d’une hospitalisation, pour que l’état de santé d’une personne âgée se dégrade et qu’il n’y ait plus d’autre alternative que l’Ehpad. En anticipant, tant que votre proche va bien, il est encore possible d’avoir le choix.